Notre vie à tous est rythmée par des cycles.
Nous organisons notre journée autour du cycle circadien, nous grandissons, vieillissons au fur et à mesure des cycles saisonniers…

Le rythme qui cadence le plus la vie d’une femme, c’est le cycle menstruel.
Les premières lunes et la mise en place du cycle menstruel marque l’entrée de la fille dans l’âge de la femme potentiellement procréatrice.

Ce temps des cycles en suit généralement un autre, celui de la lune qui dure 28 jours.
Chaque femme vit différemment l’arrivée des « règles ». De manière naturelle, résignée, douloureuse, angoissante… Comme chaque femme vit différemment sa vie de femme.

Certains contraceptifs permettent aujourd’hui de supprimer les règles, pour ne plus être « gênées », pour être « libérées » quand et comme on veut. On a perdu de vue ce à quoi servait cette perte de sang mensuelle.
Or, cette période de nettoyage invite au retrait, à un temps de pause et de transformation qui ramène dans la perception du corps, du présent. Les contraceptifs hormonaux éloignent les femmes de leur ressenti et la conscience du corps s’endort.

« Notre société prône une image de la femme toujours performante, propre, parfaite et surtout linéaire, c’est-à-dire sans cycle, sans mouvance et sans vie intérieure. […]
C’est souvent dans un sentiment de tiraillement que la femme vit sa féminité et la diversité de ses aspirations. Ses composantes énergétiques rythmées par son cycle lunaire menstruel la rendent successivement calme, centrée, puis dynamique, communicative, ensuite aimante, donnante, dévouée et dès la fin du cycle, ardente, sauvage, tourmentée, instable et fatiguée. La femme surfe continuellement avec la multiplicité de ses élans intérieurs, jusqu’à parfois détester sa propre mouvance : la femme ne s’y retrouve pas. Elle ne se convient pas. Et quand elle cherche à être constante et linéaire, elle prend souvent le risque de tourner le dos à sa vraie richesse. Etre autant de femmes intérieures que nous sommes en réalité et se sentir réunifiée dans notre principe féminin, voilà ce qui parait nous appeler. »
Extrait de Femmes qui se réinventent de Monique Grande

Les désagréments liés au cycle menstruel – ils peuvent être nombreux : irrégularité des cycles, syndromes pré-menstruels, problèmes liés aux pertes (flux du sang, pertes blanches), migraines, douleurs,… – sont le signe d’une dysharmonie, sur laquelle on peut travailler en médecine traditionnelle chinoise. Il en passe aussi par la connaissance et l’acceptation de ce processus.
« Actuellement beaucoup de femmes sont en demande d’harmonie avec leur cycle. Elles aspirent à un respect profond de leur féminité. Il y a dans le féminin quelque chose d’extraordinaire que les hommes ne peuvent pas connaître. Le cycle hormonal est un trésor du féminin. » Olivier Soulier, gynécologue, homéopathe et acupuncteur.